En 2016, je suis tombée sur ce poème de Maxence Przyborowski : « Un délicieux mensonge« , et j’ai ainsi découvert le principe du centon. Voici comment je le présente dans ma fiche consigne : « Dans la Rome impériale on appelait « centon » les morceaux de tissu dépareillés que les légionnaires cousaient l’un à l’autre afin de se fabriquer un sous-vêtement. Par la suite on nomma centon un jeu littéraire qui consistait à composer un poème original en partant de vers empruntés à l’œuvre de poètes différents. On prend donc dans des poèmes qu’on aime un vers par-ci, un vers par-là, on les réunit et on fabrique ainsi un nouveau poème (en citant ses sources!). Il est préférable de choisir des vers de même longueur, qui riment ensemble, et qui permettent de fabriquer un poème ayant une certaine unité…mais il n’y a rien d’obligatoire !«
J’ai depuis eu l’occasion d’expérimenter plusieurs fois ce travail avec des 5e. Cela a toujours bien fonctionné, même s’il fallait passer aider quelques élèves en difficulté pour choisir un angle de sujet. Certains ont travaillé seuls, d’autres à plusieurs. L’intérêt de ce travail réside dans le feuilletage d’anthologie poétiques au CDI, la découverte de poèmes célèbres et le plaisir d’y picorer des vers qui marquent (chacun selon sa sensibilité). Le travail de la source, avec le nom de l’auteur et du poème à citer est bien entendu primordial en documentation 😉 J’ai ainsi pu remarquer qu’il n’est pas evident d’identifier l’auteur du poème par les élèves (il a fallu réexpliquer la différence entre un recueil de poèmes du même poète et une anthologie de différents poètes).
J’ai pris le temps de taper et mettre en page les centons des élèves à chaque fois, pour les mettre en valeur, leur redonner et aussi les diffuser dans le cadre du Printemps des poètes. Voici un aperçu de la fiche consigne et des travaux des élèves :
Document à télécharger : fiche élève- écrire un centon poétique.odt
Merci Profs-Docs 